Tout petit, tout mignon, Sackboy se sent bien à
l'aise sur la portable tactile de Sony. Fidèle à ses habitudes,
LittleBigPlanet nous embarque pour un voyage enchanteur et créatif que
l'on recommande chaudement aux amateurs de la série ainsi qu'à tous ceux
qui apprécient le dépaysement.
Avec cet épisode Vita, le studio Tarsier, a qui Media Molecule à
laissé les rênes, ne cherche pas à réinventer la roue. Ce nouveau
LittleBigPlanet reprend à la lettre le vocabulaire de la franchise,
aussi, on peut d'ores et déjà prévenir ceux qui ne supportent pas sa
prise en main ou son design si particulier qu'ils peuvent passer leur
chemin. Quant aux autres, ils seront aux anges en se lançant dans la
campagne solo de cet opus qui renoue avec le charme de ses
prédécesseurs. Ce sont 5 mondes que Sackboy devra traverser, pour autant
d'ambiances différentes incarnées par l'environnement ou par la
bande-son toujours aussi phénoménale. Dès les premiers niveaux on tombe
sous le charme d'un monde placé sous l'égide de la fête foraine gipsy et
de la musique tzigane avant, un peu plus tard, de sourire largement en
traversant des niveaux d'inspiration à la fois futuriste et... 80's,
avec tout ce que cela comprend de musique électronique d'époque, de
cassettes VHS et de flippers. A cela s'ajoute un tour en ville ou encore
un environnement campagnard. Comme toujours, le design se veut conçu de
bric et de broc, l'esthétique créant l'atmosphère très particulière que
les joueurs ont appris à connaître depuis 2008. Pas de doute, cette
patte graphique fait toujours effet, surtout avec une belle variété de
situations.
Le gameplay
lui non plus n'a pas fondamentalement changé. Sackboy se dirige
toujours sur trois plans de profondeur, saute, s'accroche et se voit
doter de diverses capacités au fil des niveaux, allant du grappin aux
gants "saisissateurs" en passant quelques véhicules ou un
lance-roquettes. Ce sont ces ajouts ponctuels qui permettent au jeu de
proposer régulièrement de nouvelles méthodes de progression et de
conserver intact l'intérêt du joueur. Mais la véritable nouveauté de cet
épisode Vita est à rechercher dans son usage de l'écran tactile. Quel
que soit le support, l'exploitation en est souvent limite un peu gadget
ou alors franchement intrusive, ici, il est équilibré, adéquat
pourrait-on dire, ne laissant pas l'impression un peu trop fréquente que
quelqu'un sait qu'il fallait ab-so-lu-ment faire un maximum de bidules
avec. L'écran permet de réaliser des actions simples, comme déplacer un
objet ou actionner certains mécanismes, mais également de pousser des
objets vers le fond du décor afin de dégager un passage. A contrario, le
pavé arrière servira à les pousser vers l'avant ou parfois à guider
Sackboy juché sur une créature ailé. Le gyroscope est lui mit à
contribution, de temps à autre, pour actionner certains éléments de
décor. On apprécie que le recours à ce système soit assez bien équilibré
dans le temps. En combinant l'ensemble de ces possibilités, le joueur
doit parfois effectuer plusieurs actions simultanément, se balancer avec
son grappin d'une main tout en tripotant l'écran tactile de l'autre et
pourquoi pas pencher la console vers la gauche.
Malgré
tout, et même si la campagne est un petit bonheur de diversité et de
charme, on ne peut pas dire que l'environnement offre une grande
résistance. Les puzzles sont très simples, leur solution saute aux yeux
et la difficulté générale est bien peu élevée. En outre, même si
esthétiquement les niveaux sont une réussite, le level design
est un peu moins foufou et déluré que dans un LBP2 par exemple, même si
on retrouvera dans les niveaux bonus des mini-jeux radicalement
différents. Il n'empêche, on reste un peu frustré par un mode histoire
si agréable mais... qui se termine en 5 à 6 heures. Plus encore que dans
les volets précédents, le mode scénarisé fait ici office de didacticiel
de luxe et de collecte de matériaux de base pour le mode Création.
C'est qu'il ne s'agirait pas d'oublier que LittleBigPlanet vise avant
tout à être un objet communautaire.
Là
encore, on retrouve vite ses habitudes, les outils de création étant
ceux que les joueurs ont déjà rencontrés par le passé, mais avec une
différence de taille : l'écran tactile. Toujours accompagné d'une tonne
de tutoriaux
indispensables, le mode édition devient toutefois bien plus agréable à
utiliser quand on peut aisément agrandir ou réduire la taille d'un objet
avec le doigt, faire une découpe d'un glissement ou encore peindre,
effectuer une rotation ou une sélection directement sur l'écran. Pas de
doute, c'est nettement plus intuitif que de se battre avec les sticks ou
la croix directionnelle. En prime, vous savez également la possibilité
d'utiliser l'appareil photo de la Vita pour intégrer de nouveau visuels.
Ceci dit, attention, on se répète à chaque test d'un LittleBigPlanet
mais mieux vaut prévenir, ce n'est pas parce l'outil devient plus simple
à manipuler que la création n'est pas aussi délicate. Concevoir un
niveau intéressante nécessite toujours une bonne maîtrise des outils,
une grosse dose de créativité, pas mal d'imagination et beaucoup de
boulot. Ceux qui se sont déjà essayés à un LBP le savent, quand on
télécharge un niveau conçu par la communauté, on peut tomber sur des
petites perles, ou sur... exactement l'inverse. Mais c'est aussi ça la
joie de LittleBigPlanet.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire